Dans sa dernière chronique, «La Gazette» évoquait ces enfants plongés dans l’univers du rêve que le Père Noël comblait en déposant au pied du sapin, un vélo rouge, ou alors vert, mais peut-être bleu… Peu importe, un vélo !
Noël avant l’heure pour deux cyclos Avéens.
Eh bien, deux Cyclos de Saint Avé ont récemment connu ces moments magiques ou la réalité se rapproche du rêve : le rêve de faire du vélo, sans souffrir, de monter les côtes facilement et malgré l’âge de continuer à sortir en groupe, avec de bonnes sensations, tout en prenant le temps de parler et d’apprécier les paysages. Rouler que pour le plaisir !
Dans le groupe six, ils étaient déjà trois à être équipés de vélo à assistance électrique, (VAE) René, Pierrot et Remy. Deux autres copains viennent de les rejoindre, Bernard et Jacques, ce qui porte à cinq le nombre de VAE dans ce groupe. Plus que trois et ils seront assez nombreux pour aligner une équipe au prochain Tour de France !
Devant cette déferlante, «La Gazette» s’est demandé pourquoi un tel engouement. Elle s’est mise en quête d’informations.
Pour Bernard, après plus de 40 ans de compétition, en course à pied, (3000m steeple) notamment au plan international, au sein de l’équipe de France militaire issue du bataillon de Joinville, il s’agissait de soulager ses articulations, affaiblies par des millions de foulées et de continuer à faire du sport en groupe.
Comme ancien moniteur-éducateur de sport, il a rapidement mesuré, sur un parcours qu’il connaît bien, combien l’assistance électrique permettait de réaliser dans les mêmes temps, mais en produisant bien moins d’efforts que sur un vélo sans assistance et cela d’autant plus, que «le surpoids du vélo augmente la vitesse et donne de l’élan dans les descentes».
Comme Jacques, il a aussi mesuré combien le cœur était moins sollicité. La fréquence cardiaque (bpm – battements par minute) est réduite. Ceci est un apport appréciable pour ceux qui seraient confrontés à une insuffisance cardiaque par exemple.
Jacques, fort de ses 77 ans et de son expérience de footballeur, nous a confié que sa motivation principale était de continuer à rouler pour le plaisir, sans trop de souffrance notamment dans les bosses.
Avec un recul de 600 km en VAE de route, il est comblé sur ce point. «C’est un vrai plaisir, un changement total, en particulier dans les côtes ». « On monte avec une grande facilité et la moyenne sur une sortie en solitaire se rapproche de celle réalisée plusieurs années en arrière».
Pour autant, ils laissent tous deux carrément tomber la notion de performance. La seule motivation reste de rouler pour le plaisir et en groupe.
L’achat de vélos dotés des dernières avancées technologiques, cadre carbone, dérailleurs électriques, freins à disque, assistance électrique, soit dans la roue, soit dans le pédalier, est par ailleurs un plus qu’ils apprécient particulièrement. En fait, ils ont avec sagesse, accepté une réalité que «La Gazette» a relatée, il y a maintenant deux ans et demi et qui décrivait « Les effets du vieillissement sur la performance » (*).
À 78 ans et 77 ans, ils ont un objectif : continuer à faire du sport régulièrement, car oui, il faut quand même pédaler, mais pour le plaisir seulement et avec les copains.
JY.LP
(*) – L’étude démontre que si les athlètes âgés peuvent atteindre des niveaux de performance remarquables selon leurs capacités et leurs préparations, ils sont aussi confrontés à une réalité inexorable, celle de l’accélération du déclin des performances en particulier à partir de 70 ans. L’apogée de la performance se situe entre 20 ans et 35 ans elle est alors en palier, puis elle diminue progressivement durant une bonne trentaine d’années avant de s’accélérer très rapidement vers 70 ans et cela, jusqu’à devenir exponentielle.