Les déplacements des vélotafeurs facilités et sécurisés !


Le vélotaf… en plein développement ! Photo : Ithaque Coatching

Il y a un an, « La Gazette » s’offusquait de l’absence de sécurité pour les cyclistes sur la portion de route, giratoire Pompidou-Ténénio à Vannes. Un an après, elle se félicite des aménagements en cours.


 J’ai testé le réseau cyclable (*), giratoire Pompidou-Ténénio…

La fête du vélo qui se déroule chaque année la première quinzaine de juin a été annulée. Heureusement que pour les Cyclos de St Avé c’est un peu la fête tous les dimanches. Pour mieux s’y préparer, certains n’hésitent plus en semaine à prendre leur vélo pour aller au taf.  Le vélotaf améliore les performances au travail mais aussi lors des sorties du dimanche. Ce pose pour les adeptes la question de l’itinéraire, domicile/travail, car certains itinéraires, notamment en milieu urbain, sont particulièrement insécurisants et parfois dangereux. 

A force de pratique et par explorations successives on parvient à trouver des itinéraires conciliant à la fois, la distance, le temps, le confort et la sécurité. Il reste des points noirs difficiles à contourner. C’est pour quelques jours encore, le cas du giratoire Pompidou à Vannes et du passage sous la RN 165 pour rejoindre le Ténénio, zone de services à forte concentration d’emplois.

Il y a presque un an, jour pour jour,  «La Gazette» (voir «La Gazette» du 19 juillet 2019) c’était offusquée en constatant que la route départementale 767 passant devant la piscine Vanocéa, objet d’une réfection complète de la voirie n’apportait aucune amélioration pour faciliter et sécuriser les déplacements des cyclistes, reproduisant même les tracés de bandes cyclables aberrantes, puisque certaines sections étaient inaccessibles aux vélos.

Même avec du recul, le coup de sang était justifié et légitime.

Douze mois après, il faut reconnaître que la situation n’est plus du tout la même. D’importants travaux sont engagés. Ils devront d’ici peu faciliter et sécuriser grandement les déplacements des vélotaffeurs.

La Ville de Vannes a pu bénéficier pour ce projet d’un soutien financier de l’Etat, puisque qu’il faisait partie des 152 projets retenus au niveau national, dans le cadre du plan vélo et de la loi d’orientation des mobilités. (Voir «La Gazette» du 20 janvier 2020).

Les résultats sont là, les aménagements sont conséquents et bien pensés. «La Gazette» les a essayés en avant première du giratoire Pompidou, au parc de Ténénio et vous en fait un retour d’expérience.

La piste est séparée de la route, elle côtoie un trottoir piétonnier très fréquenté et dispose de deux sens de circulation, avec un revêtement en bitume de qualité. Les bateaux des trottoirs sont bien mis à niveau et une signalisation lumineuse tricolore prenant en compte la spécificité des vélos a été installée. Tout cela est de très bon augure et devrait bien fonctionner… au moins jusqu’à la rue Eugène Delacroix et c’est là l’essentiel de ce point noir.

Aux feux de la rue E. Delacroix, il faut traverser la double voie, on se retrouve alors, devant le vélodrome, sur un aménagement plus champêtre doté d’un revêtement de type bicouche gravier-terre. Après le vélodrome, les choses semblent se compliquer un peu. A terme, il faudra traverser la route de Tréhuinec, passer deux ou trois barrières en chicane, pour emprunter une nouvelle voie, de type voie verte, réservée à tous les usagers non motorisés et bordée d’arbres de chaque côté. Elle débouchera alors sur la route de Bernard au Ténénio. Il faudra bien soigner le revêtement, éviter les déformations et la création d’ornières par le ruissellement des eaux pluviales, car avec une pente plus accentuée que sur la route de Tréhuinec, toute proche, il ne serait pas étonnant que les cyclistes restent sur cette dernière plus accessible, plus roulante et plus confortable.

Enfin, à ce jour on ne peut à vélo rejoindre la rue du Docteur Joseph Audic sans passer par le giratoire du Ténénio. Encore un giratoire redoutable pour les cyclistes qu’il faudra chercher à contourner ou éviter.

Cet ensemble d’aménagements facilitera et encouragera les vélotafeurs tout en améliorant leur sécurité. Comme on en veut toujours plus, «La Gazette» fait deux suggestions :

  • Les chicanes d’accès aux voies vertes sont trop serrées. Elles obligent à pratiquement  mettre pied à terre, ce qui est toujours contrariant pour un cycliste, même s’il n’est pas dans le Tourmalet et on peut même se demander si un vélo équipé de deux sacoches latérales aurait suffisamment de place pour passer.
  • La seconde suggestion sera peut être perçue comme du luxe. Elle consisterait à chaque feu tricolore cycliste/piéton à installer une barre d’appui en bordure de piste, d’environ 2m de long , afin d’éviter de poser pied à terre lorsque le feu est au rouge et ainsi relancer plus facilement sa machine au feu vert. Ce sera peut-être une première en France

Ce petit geste montrera toute l’attention portée aux cyclistes. Il sera j’en suis sûr très apprécié d’eux et vaudra à nos décideurs reconnaissance.

JY.LP

(*) – Encore en cours de réalisation, le 12 juillet 2020.

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