Mettre sur le marché, des vélos de route dotés d’éclairages intégrés, laisse augurer du meilleur !
« La Gazette »
A quand des feux de frein performants ?
Nous sommes de plus en plus nombreux à faire du vélo, notamment en milieu urbain. La conséquence directe est que le nombre d’accident est aussi en augmentation, si bien que la question de la sécurité des cyclistes est maintenant à l’ordre du jour dans l’opinion, voire même dans les programmes présidentiels.
«La Gazette» n’ouvrira pas aujourd’hui le débat sur le port du casque, car les pros et tous les cyclos ne se posent plus cette question depuis longtemps. Le port du casque limite les risques et protège. Il doit donc être porté en toutes circonstances.
Non, aujourd’hui je vais vous parler des éclairages et des feux de frein sur les vélos de route. C’est un peu le dada de «La Gazette» pour avoir déjà consacré plusieurs chroniques à ce sujet. (De nuit, comme de jour).
A l’image des voitures aujourd’hui équipées de feux LED à l’avant, de jour comme de nuit et de feux de frein droits et gauches, renforcés par un troisième central de plus forte intensité, je suis depuis longtemps convaincu que la sécurité pourrait encore être améliorée si tous les vélos, y compris ceux utilisés en course étaient équipés de feux de frein suffisamment performants pour alerter d’un ralentissement même minime.
Dans les chroniques précédentes, je m’autorisais à rêver d’une parfaite intégration de ce dispositif sur le vélo lui même, à l’image des commandes de dérailleurs par exemple. On y est pas tout à fait encore, mais le lancement de nouveaux vélos peuvent faire penser que l’on s’en approche.
Mes vagabondages vélocistiques m’ont fait récemment découvrir deux marques, Orbéa et Cannondale (Liste non exhaustive), ils viennent de lancer sur le marché, des vélos de route équipés d’un éclairage avant et arrière totalement intégré.
Cannondale propose un «Synapse» musculaire
pouvant être équipé d’un système complet avec un radar arrière de type GARMIN Varia. Le feu arrière est élégamment intégré sous la selle. Le feu avant est quant à lui solidaire du support de compteur au milieu du guidon. Feux et dérailleurs sont alimentés par une batterie facilement accessible, fixée sur le cadre entre le porte-bidon et le pédalier.
Orbéa a poussé encore plus loin l’intégration.
Le feu arrière ressemble à une bague de serrage de tube de selle sur le cadre et offre un champ de visibilité de 180 °. Le feu avant, également à 180° supporte le compteur. Il s’agit d’un VAE série Gain.
Le fait de mettre sur le marché des vélos de route dotés d’éclairages intégrés, me semble être un très bon signe pouvant laisser augurer du meilleur. Le meilleur étant pour «La Gazette» de trouver un système qui améliore la performance des feux de frein. Par performant j’entends un feu d’intensité variable, activé dès le premier contact de la main avec le levier et dont l’intensité varierait selon la puissance du freinage et les conditions de circulation.
Il existe bien aujourd’hui des feux activés par des accéléromètres numériques (Garmin, Fabric, Lesyne… parmi d’autres), mais leurs limites se trouvent dans l’inertie à s’enclencher. Il faut en effet un fort ralentissement pour les mettre en action. Autrement dit, ils s’activent quand la décélération est déjà bien avancée au lieu de s’activer dès que le levier de frein est effleuré. C’est dès le début du freinage et même avant qu’il faut attirer l’attention de ceux qui suivent.
Les feux que l’on trouve sur le marché actuel ont l’avantage pour le buziness d’être tout en un. C’est à dire que dans un volume parfois très restreint on y trouve, les LED, la batterie, la carte numérique, l’accéléromètre et le système de fixation. Ils peuvent ainsi être vendus et se fixer sur n’importe quel vélo par une simple attache, ce qui du point de vue commercial est très intéressant, mais n’apporte pas de réponse à la question de l’inertie des accéléromètres.
En revanche, le fait que des fabricants intègrent les feux dés la conception et la fabrication du vélo ouvre des perspectives techniques nouvelles, susceptibles d’améliorer de façon conséquente leur efficacité. On peut, par exemple, imaginer des leviers de frein équipés de switch (mini-interrupteur) à commande sensitive, ou encore des embouts de gaine qui détecteraient le moindre glissement du câble dans la gaine, activant ainsi le feu.
En ce sens la sortie de vélos avec des éclairages intégrés pourraient ouvrir de réelles perspectives et par ailleurs justifier cette nouvelle chronique.
Vivement demain !