Encore une nouvelle boite… révolutionnaire !.. Vraiment ?

La boite Peyman CVT. – Photo : Peyman

Le créateur du Peyman CVT, estime « qu’il s’agit d’une véritable révolution dans le monde du vélo ». Il n’est pas le premier à annoncer des révolutions… chimériques.

« La Gazette »

Ce n’est pas un pignon fixe ?… enfin, je veux dire une idée fixe, mais pour la 6 ème fois «La Gazette» va consacrer sa chronique à un projet de transmission automatique à variation continue. Pour le dire autrement il s’agit d’installer une boite automatique à la place du traditionnel dérailleur, ce mal nommé. Le mal nommer car il s’agit en réalité d’une «Boite de vitesse manuelle». Elle a fait ses preuves depuis 1895 où Jean Loubeyre conçoit le «Polycélère», premier dérailleur commercialisé et depuis toujours développé  sur le même principe.

Aujourd’hui, c’est une start-up anglaise, l’équipementier PEYMAN qui a retenu notre attention. Encore au stade de projet et de prototype le CVT (Continuously Variable Transmission) pourrait être installé sur n’importe quel vélo en 30 minutes.

Le dispositif pèse un kilo, il s’installe à la place de la cassette de pignons et du dérailleur. Ses principaux atouts : il serait mécanique et automatique. Mécanique, c’est à dire sans  électricité et sans système numérique. Automatique : c’est à dire sans commandes (économie de manettes et de câbles) et sans intervention du cycliste pour le faire fonctionner. Voilà quelque chose de bougrement interessant et cela d’autant plus que le concepteur estime qu’il pourrait convenir à tous ceux qui sont fâchés avec le maniement des vitesses, nombreux par ces temps-ci, mais aussi aux coureurs professionnels. Rien que ça !

Quatre paramètres seront pris en compte :

  • Le poids du cycliste
  • La puissance de pédalage
  • La vitesse de rotation des pédales
  • La pente de la route.

Sur quel système mécanique s’appuie l’automatisme ?

Les vidéos de présentation montrent un système de roues dentées qui s’engrènent et activent deux poulies dotées de gorges trapézoïdales à diamètre variable. La variation du diamètre de la poulie motrice est provoquée par des masselottes qui s’écartent grâce à la force centrifuge exercée sur elles lors de la rotation du volant. Cette poulie motrice entraine une seconde par l’intermédiaire d’une  courroie trapézoïdale. Les variations des diamètres respectifs des poulies sont inversement proportionnelles l’une à l’autre. Voir la vidéo.

Moteur de Mobylette – Modèle 1965

Les lecteurs de ma génération qui ont eu dans leur jeunesse le plaisir de se déplacer en «Mobylette Motobécane», se souviendront peut être que lors des accélérations, le moteur, monté articulé sur un axe, basculait vers l’arrière, en même temps que le diamètre de la poulie motrice augmentait. Le principe utilisé était le même.

La force centrifuge déplaçait les billes (par ailleurs visibles) à l’intérieur du volant et par la même rapprochaient les deux disques à pans inclinés sur lesquels prenait appuie la courroie de transmission.  C’était un peu comme si on passait du plateau de 39 dents à celui de 53 dents, mais par une variation continue automatique. 

Le créateur du Peyman CVT, estime « qu’il s’agit d’une véritable révolution dans le monde du vélo ». Il n’est pas le premier à annoncer des révolutions… chimériques.

On demande à voir. Il ne s’agit pas de la première invention en la matière et jusqu’à ce jour aucune n’est parvenue à détrôner l’inoxydable dérailleur traditionnel.

JY.LP

Relire les 5 chroniques de «La Gazette» sur ce sujet :


Révolution… ?

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