En vélo sur le front !
Je revois encore ma grand-mère m’expliquer que les deux photos que j’avais toujours vues là, posées sur sa commode, étaient les photos des ses deux frères partis au front en 1914. Je venais d’apprendre qu’il y avait eu une très grande guerre avant celle qu’avait fait mon papa et que ma grand-mère n’avait jamais revu ses deux frères. Effrayant… j’avais six ans, peut être sept.
Rares sont les familles qui n’ont pas d’aïeuls à avoir ainsi fait le sacrifice de leur vie.
Il en va de même pour la famille du cyclisme. Des centaines de coureurs, grands et petits y ont laisser leurs vies. Nous les saluerons tous à travers trois vainqueurs du Tour de France. Lucien Petit-Breton, François Faber, Octave Lapize, morts au combat.
Mais en cette période de commémoration, « La Gazette » vous invite à visionner des images moins dramatiques et plus légères. Ce sont celles qui retracent la place du vélo sur le front. (*)
Le vélo militaire fût initié dès 1892 par le capitaine GERARD, qui créa dans son régiment un groupe de douze cyclistes. Dans la foulée et pour adapter l’engin à tous les terrains il invente une bicyclette pliante qui sera produite par Peugeot.
En 1905, ces groupes sont transformés en une compagnie permanente, organisée en trois escouades totalisant quelques 417 hommes. Son rôle est de soutenir la cavalerie.
Ces troupes seront utilisées, notamment lors de la bataille de la Marne en septembre 1914, puis dans les phases de mouvements qui suivirent en 1916 à 1918. (**)
On le voit, le vélo, bien que présent, n’a pas joué un rôle déterminant dans la grande guerre et son action au sein de l’armée semble s’arrêter là.
JY.LP
PS : « La Gazette » toujours à l’affût d’informations stratégiques a réussi à dénicher l’interview du lieutenant-colonel KARL-HEINZ INÄBNIT de l’armée Suisse qui explique sur les antennes de la RTBS le rôle du vélo dans l’armée. A écouter absolument !… pour se détendre un peu.
(*)- Sources : Ecpad
(**)- Sources : Wikipédia. Infanterie cycliste.