Paris-Brest-Paris : au final ça se joue dans la tête !

Départ de 16H 30

C’est fait. Ils l’ont fait, chacun a su relever le défi, chacun à sa manière et ils méritent de la part de leur club un ultime coup de chapeau. Nous partageons un peu de la fierté qui est la leur. Encore bravo et chapeau, Bertrand, Joël, Marc et Sébastien !

« La Gazette »

Après deux années de préparation et plusieurs brevets longues distances, après y avoir souvent pensé, après avoir défini une stratégie de course, après avoir choisi le bon matériel, après avoir obtenu l’assentiment des proches, grisés par l’enjeu, ils se sont lancés le week-end dernier dans cette irréelle chevauchée. Forts de leur préparation, de leur condition physique et de leurs motivations, ils ont enchaîné les kilomètres, les étapes, les contrôles et tout allait pour le mieux.

Mais au fil du temps les premiers signes de ce qui pouvait devenir un problème se sont manifestés.  A un moment, le doute n’a plus été possible, la difficulté était bien là. En effet, Paris-Brest-Paris, ce n’est pas une promenade de santé, c’est une épreuve pour tout le corps, la souffrance y est omniprésente.

Alors, quand il n’y a plus de jambes, quand la douleur est de partout, quand une nouvelle nuit sans sommeil se dessine, quand on se demande qu’est-ce que l’on fout là, quand le vent s’obstine à s’opposer à la marche en avant, quand le fessier est meurtri, quand le genou se bloque, quand le retard sur le plan de route s’accumule, quand la chaleur enflamme l’organisme, quand l’envie de dormir devient irrésistible, quand la fringale guette, quand on se retrouve seul sur la route, isolé de tout groupe, quand il n’y a plus de public pour encourager… Il faut alors savoir rester concentré, préserver la confiance en soi, surmonter le stress et la crainte de ne pas y arriver, se dire que les forces qui nous ont quitté finiront par revenir.

Et puis à un moment il ne reste plus que le mental. «Paris-Brest-Paris, ça se joue dans la tête» comme a pu le dire Bertand ! Ce sont des moments profondément humains où le cadre devient flou, où l’on est plus que soi face à soi.

Dans ces situations, beaucoup pensent à leurs proches, à ceux qui leurs sont chers, à ceux qui les ont quitté. C’est pour l’un, un grand-père qui a couru Paris-Brest-Paris du temps où la course était encore professionnelle, pour un autre un père qui a fait découvrir et aimer Paris-Brest-Paris, ou encore une mère qui du temps de son vivant ne manquait pas de venir encourager et réconforter son fiston au bord de la route. D’autres sont plus réservés sur leurs motivations profondes, mais nul doute qu’elles sont bien présentes, car on ne peut pas faire une telle épreuve sans de puissantes motivations.

Tout cela se termine, la ligne franchie, par une grosse émotion, par l’immense satisfaction de l’avoir fait et par le plaisir de retrouver, un ami de club, un simple compagnon de route ou un proche. Sans eux le défi aurait été bien plus difficile à relever.

JY.LP


Photos : ©Marc LECUYER, ©Sébastien QUENTIN

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L'album photos de Paris-Brest-Paris 2023

1 Response
  1. Marco Lecuyer

    Bel article Jean Yves, merci
    Et effectivement, c’est tout un club qui partage cette satisfaction de cette réussite, encore merci à tous pour le partage des sorties, des encouragements, les couleurs vertes étaient vraiment belles
    A bientôt

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