Et si l’année 2020 devenait l’année du vélo ?
Un faisceau d’éléments peuvent nous faire penser que l’année 2020 pourrait marquer l’histoire du vélo dans notre pays.
Les grèves dans les transports ont amené de nombreux Parisiens à se déplacer à vélo et à découvrir ses vertus, la prise de conscience de la nécessité de changer nos comportements face aux changements climatiques, l’engorgement et la pollution des villes, les préoccupations des Français pour leur santé, ont abouti à ce qu’un sondage de l’IFOP montre que 83 % d’entre nous se disent favorables au développement du vélo sous toutes ses formes.
Alors y a qu’à !… Un premier acte a été posé par la publication au journal officiel du 26 décembre dernier, de la loi d’orientation des mobilités.
Cette loi a la particularité d’intégrer l’intégralité des objectifs et dispositifs définis dans le Plan Vélo gouvernemental lancé en septembre 2018. Ainsi le développement de la pratique du vélo sous toutes ses formes devient force de loi. Cela est important.
Retenons qu’un des objectifs est de tripler d’ici quatre ans, le taux de déplacements quotidiens à vélo. Il est actuellement de 3 %, ce qui place la France au 25 ème rang des pays Européens et vise à passer à 9 % en 2024, année des Jeux Olympiques de Paris.
Pour atteindre cet objectif la loi prévoit l’implication de tous les acteurs concernés, notamment dans la réalisation d’aménagements et la création d’infrastructures cyclables. Un fonds de 350 M a été créé. Les cyclistes de l’agglomération de Vannes pourront assez rapidement en mesurer les effets, puisque parmi les 152 projets retenus, dont 8 en Bretagne, figure celui de l’aménagement à Vannes de la RD 767 en direction de Pontivy, particulièrement dangereuse et dont « La Gazette » à fait écho dans sa chronique du 9 juillet 2019.
Un deuxième axe d’actions vise au développement d’une culture vélo, par notamment un apprentissage à la sécurité des enfants avant leurs entrées au collège. Voir « La Gazette » du 29 avril 2019.
Enfin le troisième axe, n’en est pas moins important puisqu’il crée un nouveau droit, celui de pouvoir bénéficier de la part de son employeur, d’une indemnité forfaitaire dite de « mobilité durable », pouvant atteindre 400 uros par an pour tous les salariés, y compris ceux du secteur public, utilisant régulièrement un vélo pour se rendre au travail.
On sent en la matière une réelle volonté, des moyens sont mobilisés, les collectivités locales sont impliquées, pour le reste, plus il y aura de pratiquants du vélo urbain, plus les choses avanceront vite. Pour cela, l’esprit d’initiative et le sens des responsabilités de chacun est un atout.
Alors, si vous n’êtes pas convaincu, ou si vous cherchez à convaincre, voilà encore 12 bonnes raisons de passer à l’acte et de prendre son vélo tous les jours… ou presque.
Bonne année 2020, année du développement de la pratique du vélo par tous.
JY.LP